Poète face à sa table bancale
Résigné au jeûne, aux engelures et à l'abstinence, de la soupe le matin, à midi et le soir, penché au dessus de ma table bancale, les yeux rivés sur mon encrier, les doigts gelés, je médite en silence. Au-dessus de moi, des pas légers en équilibre sur les poutres pianotent gaiement! La porte lézardée favorise une bise aigre venue des ténèbres qui s’engouffre en silence. Ma plume d’oie agite son aile rythmée au diapason d’un son qui me glace le sang. Un moment désœuvré je m’apprête à œuvrer face au vieux bougeoir où vacille, langoureuse, une flamme fragile. Sa douce lueur éclaire d’ombres folles mes anciens élans aux airs poétiques. Un verre d’absinthe à la main, mon seul réconfort dans cet antre d’inconfort, je m’énivre. Ma muse s’approche, je l’entends, elle vient, j’en use, j’en abuse jusqu’au matin naissant je flirte avec l’art aux pleins et aux déliés encrés d’idées divines.
Résigné au jeûne, aux engelures et à l'abstinence, de la soupe le matin, à midi et le soir, penché au dessus de ma table bancale, les yeux rivés sur mon encrier, les doigts gelés, je médite en silence. Au-dessus de moi, des pas légers en équilibre sur les poutres pianotent gaiement! La porte lézardée favorise une bise aigre venue des ténèbres qui s’engouffre en silence. Ma plume d’oie agite son aile rythmée au diapason d’un son qui me glace le sang. Un moment désœuvré je m’apprête à œuvrer face au vieux bougeoir où vacille, langoureuse, une flamme fragile. Sa douce lueur éclaire d’ombres folles mes anciens élans aux airs poétiques. Un verre d’absinthe à la main, mon seul réconfort dans cet antre d’inconfort, je m’énivre. Ma muse s’approche, je l’entends, elle vient, j’en use, j’en abuse jusqu’au matin naissant je flirte avec l’art aux pleins et aux déliés encrés d’idées divines.