Turpide songe,
Je dégueule, vomis, gerbe tous les mots, tous les vers pour foirer, faillir, courber et mourir,
mourir juste après.
Je renais à poil, dévêtue de tout, de tous, ensanglantée, dé-man-ti-bu-lée.
J’erre, complètement vidée, abandonnée dans la vacuité et pétrifiée.
Oh si pétrifiée !
Ce que je suis, ces ports de moi ?
Ils sont bouchés, viciés et putrides.
Ma tête cogne !
J’abats le cygne, tue l’œuf et viole la vierge.
Je suis le chaos, la brutalité, le vulgaire.
J’ai le goût du sang, les oreilles sonnent, les mains crachent le dément, l’outrageux, l’indicible, l’impensable !
Je panse l’impensable.
La bassesse, le fiel et le dam viennent à table, le jus coule : putréfaction sacrée.
Je suis le jet violent, fils de refoulements, dont le courant déchaîné cogne les rives démontées du doute, de la rage et de la haine.
Les gravas s’entassent à l’autel de la cruauté, ils palabrent sur les vices intimes et innés.
C’EST LE SOMBRE QUI HABITE DANS L’OMBRE DE MA CLARTÉ !
Cette chienne de clarté !
Mon instinct la nourrit de ces jumelles tyranniques, bonté et pureté.
ELLES entravent l’extermination, l’anéantissement barbare de leurs sordides vertus.
Je suis la violence, patiente, terrée et tapie.
J’injurie, maudis et renie la bonhomie, cette bâtarde gracieuse qui rafle tous les trophées.
Elle expie aux culs des outrés où je torche les bouches effarées.
Je suis vile, éprise de lâcheté et de calamité.
Je suis toutes les putains qui conspuent et portent le glaive de la difformité.
La laideur envahit mes traits.
ET
Soudain je baille, m’étire et m’éveille.
Drôle de rêve : éloge immoral d’un inconscient refoulé ?
Ne suis-je vraiment que bienveillance ?
Madame Maud
Je dégueule, vomis, gerbe tous les mots, tous les vers pour foirer, faillir, courber et mourir,
mourir juste après.
Je renais à poil, dévêtue de tout, de tous, ensanglantée, dé-man-ti-bu-lée.
J’erre, complètement vidée, abandonnée dans la vacuité et pétrifiée.
Oh si pétrifiée !
Ce que je suis, ces ports de moi ?
Ils sont bouchés, viciés et putrides.
Ma tête cogne !
J’abats le cygne, tue l’œuf et viole la vierge.
Je suis le chaos, la brutalité, le vulgaire.
J’ai le goût du sang, les oreilles sonnent, les mains crachent le dément, l’outrageux, l’indicible, l’impensable !
Je panse l’impensable.
La bassesse, le fiel et le dam viennent à table, le jus coule : putréfaction sacrée.
Je suis le jet violent, fils de refoulements, dont le courant déchaîné cogne les rives démontées du doute, de la rage et de la haine.
Les gravas s’entassent à l’autel de la cruauté, ils palabrent sur les vices intimes et innés.
C’EST LE SOMBRE QUI HABITE DANS L’OMBRE DE MA CLARTÉ !
Cette chienne de clarté !
Mon instinct la nourrit de ces jumelles tyranniques, bonté et pureté.
ELLES entravent l’extermination, l’anéantissement barbare de leurs sordides vertus.
Je suis la violence, patiente, terrée et tapie.
J’injurie, maudis et renie la bonhomie, cette bâtarde gracieuse qui rafle tous les trophées.
Elle expie aux culs des outrés où je torche les bouches effarées.
Je suis vile, éprise de lâcheté et de calamité.
Je suis toutes les putains qui conspuent et portent le glaive de la difformité.
La laideur envahit mes traits.
ET
Soudain je baille, m’étire et m’éveille.
Drôle de rêve : éloge immoral d’un inconscient refoulé ?
Ne suis-je vraiment que bienveillance ?
Madame Maud